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Journal de l'autre bord
12 janvier 2004

Hable con él

L'on se fait à tout, même à ce qui était censé vous renvoyer en plein malaise.

J'avais bien eu l'intention de réduire mes contacts au vu de ce que sa rencontre avait éveillé en mon for (ou fort dans le cas belliqueux qui m'occupe ?) intérieur un jour avant le nouvel an et ses bonnes résolutions d'usage.

Trop secoué, trop obsédé ; je n'avais aucune bonne raison de réitérer l'expérience pour le seul plaisir de me voir le coeur sens dessus-dessous. Alors, évidemment, l'accord autocratique pour échapper à la corde au cou, je me suis fixé l'objectif, challenge éminemment accessible, de l'éviter avec mon meilleur talent.

Bizarrerie obscène, je le rencontrai en ville deux jours plus tard alors que, une longue... longue année durant, je ne l'avais jamais réellement croisé. Le hasard est facétieux, petit farceur de bon goût (mais oui, il est plutôt joli garçon), nous réservant parfois de curieuses surprises... pas même déstabilisantes ! Et là, c'est un bel étonnement que voici !

Bien entendu, je ne prêcherai pas l'insensibilité, c'est acquis, mais à nouveau la raison. Et ce sera vraisemblablement celle-ci qui me permet de converser, de parler avec lui, sans courir le risque de voler en éclats, fut-ce, une fois encore, de diamants, bijoux éternels mais ô combien futiles.

Ce contact permanent par les méandres de nos informatiques respectives ne me gêne pas. Ou alors, presque plus. Un peu comme si le charme envoûtant de la bête tendre s'arrêtait pile au clavier. Tout du moins suis-je protégé par mon écran total, affirmation crystal clear, liquide comme le temps qui passe et panse nos plaies.

Viva la tristeza ! Pour une fois, ce scénario ne sera pas pour moi. Je n'aurai pas le rôle, certes, je ne ferai pas pleurer dans les chaumières mais, au moins, je vivrai.

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